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Les Grandes Enigmes Du Maroc (article interessant)

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Message par shadow Lun 18 Sep - 8:08

Les Grandes énigmes du Maroc


Quelle est la vérité sur Aix-les-Bains ?


« L'indépendance dans l'interdépendance ", tel était le compromis proposé au Maroc par Edgar Faure, président du conseil français, lors de la conférence d'Aix-les-Bains en septembre 1955. Le royaume était alors encore sous le joug du Protectorat français et le Sultan Mohammed Ben Youssef toujours en exil. ہ la table des pourparlers figuraient le parti de l'Istiqlal, représenté notamment par Mehdi Ben Barka, Omar Benabdejalil, Abderrahim Bouabid ou encore M'hamed Boucetta. Le Parti pour la Démocratie et l'Indépendance (P.D.I.) a également participé aux entretiens d'Aix-les-Bains. S'agissant de la délégation française, elle était composée d'Edgar Faure, Robert Schuman, Pierre July ainsi que d'autres membres du gouvernement. Quant aux " invités ", certains chefs traditionnels marocains, fidèles alliés du Protectorat, ils étaient également conviés à négocier l'indépendance du Maroc. La préséance leur sera d'ailleurs accordée, à la grande déception des istiqlaliens. Si le sort immédiat du Maroc s'est en grande partie joué pendant la conférence, son avenir en tant qu'Etat indépendant a également été soigneusement préparé par l'ancienne puissance protectrice. La France, depuis longtemps convaincue de la nécessité d'accorder au Maroc son indépendance, a essentiellement consacré ses efforts à ménager ses intérêts économiques et ceux de ses clients passés (notables parmi lesquels figuraient plusieurs caïds et pachas). Le destin du nouvel Etat indépendant se serait dessiné durant la conférence d'Aix-les-Bains. Officiellement, les négociations ont abouti à un accord : le Sultan fantoche Ben Arafa abdiqua, le Sultan légitime Mohammed Ben Youssef rentra d'exil et le Maroc fut proclamé indépendant lors de la déclaration de la Celle-Saint-Cloud. Officieusement, Aix-les-Bains fut peut-être le premier acte néo-colonialiste de la part de la France.

Hassan II a-t-il participé à l'opération Ecouvillon ?


Au lendemain de l'Indépendance, le Maroc comptait encore sur son territoire de nombreuses zones de résistance. Celles-ci pouvaient à terme déstabiliser la monarchie. Pour cette raison, le régime n'hésita pas à recourir à l'aide des ennemis d'hier, les puissances coloniales françaises et espagnoles. L'objectif était de mettre fin à la résistance de l'Armée de Libération du Sud.Quelques jours seulement au début de l'année 1958 ont suffi à la force armée alliée (F.A.R., Espagne et France) pour " pacifier " la région où se trouvaient les membres de l'A.L.S. L'opération aurait été d'une atrocité sans nom, à l'image de la pacification coloniale des débuts du Protectorat. L'implication du Prince Moulay Hassan dans l'opération Ecouvillon ne ferait pas de doute selon certains spécialistes. Car immédiatement après la fin des combats, le Prince héritier s'est vu rétrocéder par l'Espagne la région de Tarfaya. Une alliance et une méthode coloniales auraient donc permis au régime de conforter durablement son ascendant sur des poches de résistance difficiles à contrôler. La Résistance a d'ailleurs progressivement été anéantie entre 1956 et 1960 au profit d'une nouvelle logique d'intérêts. Désormais, la monarchie marocaine allait s'appuyer sur des réseaux de clans féodaux, nettement plus en accord avec ses aspirations. L'ancien mouvement national sera la première victime des premières années de l'indépendance du Maroc.

Qui a déclenché la « guerre des sables ? »


En octobre 1963, le Maroc et l'Algérie entrent dans une longue période de conflits territoriaux et diplomatiques. A l'origine des rivalités : les frontières transformées par plusieurs décennies de colonisations française et espagnole. Jusqu'à aujourd'hui, chacun des deux pays a sa propre version des événements qui se sont déroulés en 1963. Selon le Maroc, l'Algérie aurait déclenché la " guerre des sables " dès le mois de septembre lorsqu'elle décida d'envoyer des troupes et des chars à Tarfaya afin d'inciter la population à se révolter contre l'autorité du roi. L'armée algérienne aurait dans le même temps attaqué plusieurs avant-postes du territoire marocain. L'Algérie, de son côté, a attribué au Maroc la responsabilité du déclenchement de la " guerre des sables " car l'armée royale, dirigée alors par le général Driss Ben Omar, aurait établi des garnisons le long de la frontière contestée. Le conflit algéro-marocain a atteint son paroxysme le 25 octobre 1963 lorsque le Maroc captura environ 200 soldats Algériens dans la région de Hassi-Beida. Toute la médiation de l'empereur d'Ethiopie, Hailé Sélassié, a été nécessaire pour apaiser les tensions et décider d'un cessez-le-feu bilatéral le 30 octobre à Bamako (Mali). Il n'a en réalité été effectif que quelques jours plus tard, après de violents accrochages dans la région de Figuig. " La guerre des sables ", aux responsabilités partagées mais non reconnues, a été la base des futures hostilités sur un problème encore plus délicat, celui du Sahara.

Qui fut vraiment Cheikh El Arab ?


Ahmed Agouliz était Cheikh El Arab. Un simple militant du mouvement national devenu l'icône d'une génération de déçus de l'indépendance du Maroc, celle qui a vécu terriblement les premières années post 1956. Qualifié souvent de rebelle ou de révolté, Ahmed Agouliz était l'un des fondateurs du mouvement de Résistance dans le Souss et membre de l'Armée de Libération. Cheikh El Arab était son pseudonyme le plus connu mais il en avait plusieurs autres. Son identité devait rester la plus floue possible car il était une cible très recherchée de la police marocaine, notamment à cause de son implication dans le " complot de 1963 ". A ce propos d'ailleurs, il avait été condamné à mort par contumace suite à un procès historique par le nombre d'accusés (plus d'une centaine), au début de l'année 1964. Homme de terrain plus que de paroles, Cheikh El Arab était persuadé de l'utilité d'agir par la force pour renverser un régime dont il redoutait l'autoritarisme. Il estimait aussi que le Maroc n'était indépendant que dans les textes, que peu de changements avaient été opérés depuis 1956 afin de lui assurer une véritable indépendance. Devenu membre de l'U.N.F.P. (Union Nationale des Forces Populaires) à la fin des années cinquante, Cheikh El Arab était issu de la frange la plus radicale du parti. Il a finalement été tué par les forces de police le 7 août 1964, après une cavale de plusieurs mois.

Qui voulait de Omar Khattabi comme Président du Maroc ?


Le destin de Omar Khattabi, neveu du leader rifain Abdelkrim, aurait pu aussi s'installer dans la mémoire collective des Marocains, mais pour des raisons différentes. Le premier a failli devenir Président de la République du Maroc, si le coup d'Etat militaire de 1972 avait atteint son but. Tandis que le second a dirigé une république, celle du Rif, mais sans la prétention d'étendre son autorité sur l'ensemble du Maroc. Deux époques très différentes séparent le neveu et l'oncle. Omar Khattabi n'avait rien de l'opposant au régime jusqu'à ce qu'il rencontre en 1969 le lieutenant-colonel Amokrane, l'un des futurs protagonistes du putsch contre le Boeing royal ourdi par le général Oufkir. Certains des organisateurs de l'attentat auraient été favorables à ce que Omar Khattabi devienne le premier Président du Maroc dans le cas où le régime monarchique serait renversé grâce au coup d'Etat. Dans le cas aussi où Oufkir n'aurait eu aucune intention de gouverner, ce qui semblait improbable de la part du principal instigateur du putsch. L'histoire de Omar Khattabi, simple médecin au départ, est aussi énigmatique que les prétentions qu'auraient eues certains officiers et civils à le placer à la tête d'une république au Maroc. N'était-il pas uniquement l'élément nécessaire d'un accord entre les différents prétendants au renversement du régime de Hassan II.

Lyautey a-t-il « créé » la monarchie ?


Le Maroc indépendant a largement puisé dans l'héritage lyautéen. D'ailleurs, si l'on devait retenir une influence majeure des quarante-quatre années de Protectorat français, l'action de Hubert Lyautey, en tant que Résident général (1912-1925), aura certainement été la plus forte. Monarchiste revendiqué, le grand Maréchal n'a jamais caché son admiration pour le système makhzénien. Il a même inscrit son action de sorte que le Makhzen et ses pratiques soient maintenus et perpétués. Lors d'une allocution à l'adresse des Chefs Indigènes venus le saluer à Fès le 9 octobre 1916, il déclara : " Avant toute chose, la puissance chérifienne a été rétablie dans son éclat (…) Le Makhzen fortuné, les chefs héréditaires et les pachas forment autour de lui comme une éclatante couronne de joyaux précieux, et vous savez tous avec quel soin je m'attacherai toujours, ainsi que tous ceux qui collaborent avec moi, à ce que les rangs et les hiérarchies soient conservés et respectés, à ce que les gens et les choses restent à leurs places anciennes, à ce que ceux qui sont les chefs naturels commandent, et à ce que les autres obéissent ". La méthode de Lyautey consistait à préserver les coutumes et les règles makhzéniennes. Il s'attacha à maintenir au mieux les institutions traditionnelles de l'Empire chérifien. Ainsi a-t-il peut-être sauvé la dynastie alaouite, sur le déclin, le trône, voire même l'unité du Maroc.

Quelle était l'implication de la gauche dans le putsch de 72 ?


En 1972, la crise institutionnelle marocaine était à son paroxysme lorsque le régime fut menacé de disparition par un second coup d'Etat. Un an après celui de Skhirat, l'armée allait de nouveau être à l'origine d'un putsch militaire. Le 16 août, le Boeing 727 qui ramenait le roi Hassan II au Maroc après une visite en France, a été attaqué par quatre avions de chasse marocains. L'opération contre le Boeing royal, dirigée par le Commandant Kouera, un haut gradé des Forces armées royales (F.A.R.), aurait été directement organisée par le général Oufkir. Celui-ci était alors ministre de la Défense nationale et major- général des F.A.R. Le lendemain du coup d'Etat, la presse et la radio marocaines ont annoncé le suicide du général Oufkir avant de révéler quelques jours plus tard son implication dans le coup d'Etat. Si celle-ci ne faisait aucun doute à l'époque, la complicité de la gauche marocaine était nettement moins vérifiée. Des décennies après le putsch, Oufkir en demeura le seul instigateur officiel reconnu par le régime. Or au mois de novembre 2000, Fqih Basri révéla, dans une lettre, l'implication de l'U.N.F.P. dans la conjuration d'août 1972 contre le roi. Si le Premier ministre d'alors, Abderrahmane Youssoufi, rejeta catégoriquement la révélation de Fqih Basri, il n'empêche que cette dernière a fait l'effet d'une bombe dans le paysage politique marocain et dans l'opinion publique. La gauche marocaine, longtemps opposée au régime, devenait subitement l'alliée de son ennemi le plus féroce de l'époque : l'armée.



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Message par shadow Lun 18 Sep - 8:09

Qui a trahi les guérilleros de 1973 ?


Le 3 mars 1973, jour de la fête du Trône, de graves incidents ont lieu dans le Moyen et Haut-Atlas. Mohamed Bennouna, chef de plusieurs bandes armées, lança une insurrection dans ces régions montagneuses du Maroc, notamment à Moulay Bouazza et Goulmima. L'insurrection et ses déclencheurs, des guérilleros marocains, ont été contenus et réprimés avant même qu'ils n'aient le temps de mettre en place des focos (foyers) révolutionnaires. En moins de deux jours, le soulèvement de mars 1973 tourna court. Il eut par la suite de graves conséquences puisque plusieurs membres de la branche de Rabat de l'UNFP auraient été directement impliqués dans cette affaire. Parmi les 180 personnes inculpées, figuraient des personnalités importantes de la gauche marocaine : Fqih Basri, A. Youssoufi, M. Elyazghi. Le parti fut accusé, quant à lui, d'avoir servi de " couverture à une activité clandestine, subversive et illégale ". Si ce qu'on appela le " complot du 3 mars " fut déjoué par le régime, plusieurs interrogations subsistent quant aux causes de l'échec d'un soulèvement préparé minutieusement durant plusieurs mois. La trahison ne fait aucun doute. Si ses auteurs sont également connus mais non avérés, la question se pose de savoir quelle raison les a poussés à mettre fin à la dernière tentative de lutte armée contre le régime. Passée de l'option révolutionnaire à l'option démocratique, la gauche socialiste a-t-elle troqué son militantisme d'opposition contre une accession effective dans les arcanes du Pouvoir ?

Qui a provoqué les émeutes de Casa 1981 ?


Des grandes énigmes de l'histoire récente du Maroc, celle des émeutes de 1981 demeure aujourd'hui encore inexpliquée par le Pouvoir. Elle est également l'une des plus meurtrières, car le 20 juin de cette année-là, plus d'une centaine de Marocains ont été tués à Casablanca. Ce jour-là, les manifestants se sont transformés en émeutiers incontrôlables que seule la répression par les forces de l'ordre pouvait contenir. La cause première de l'agitation était la hausse brutale des prix des denrées alimentaires de base (30%). Une augmentation inacceptable pour les milliers de manifestants qui ont décidé d'investir les rues casablancaises pour crier leur colère et leur inquiétude. Débordées par l'ampleur de l'événement, les forces de l'ordre ont-elles largement dérapé en raison de la violence des émeutiers et d'un effectif insuffisant, ou ont-elles suivi à la lettre les ordres de leurs supérieurs ? Le ministre de l'Intérieur de cette époque, Driss Basri, aurait ordonné et dirigé personnellement les opérations de répression. Celles-ci ont été marquées par des tirs appuyés sur la foule et le nombre exact de tués est toujours inconnu. Les responsables de la ville et des forces de sécurité se rejettent encore la responsabilité des émeutes de 1981. Un ancien capitaine de gendarmerie a affirmé récemment que Basri aurait ordonné de « réprimer les émeutes par tous les moyens ». A quand le jugement des coupables de ce que les familles des victimes considèrent comme « un crime contre l'humanité » ?

Le Maroc voulait-il la bombe atomique ?


Qu'on le croit ou non, le Maroc a bien tenté d'avoir sa propre bombe atomique. Les faits remontent à 1980, quand, embourbé dans la guerre du Sahara, le royaume est à court d'idées. Un vague Institut International des Innovations, une sorte d'entreprise spécialisée dans le conseil technique (ingénierie, travaux publics, industrie lourde, armement...) démarche les officiels marocains. Ses responsables auront une rencontre avec un diplomate marocain à Paris qui est en fait un officier de la DGED rattaché à l'ambassade du royaume à Paris et dépendant directement du général Ahmed Dlimi. L'idée était de vendre aux Marocains un système électronique d'alarme et de destruction au Sahara dont le coût est estimé à un peu plus de douze millions de dirhams. Les Marocains rejettent le projet "Méduse" mais restent en contact avec l'institut. Ce dernier ne lâche pas prise et soumet, ni plus ni moins, un projet de fabrication d'une bombe atomique et sa livraison, clés en main, au royaume. Ahmed Dlimi, l'homme fort du régime à l'époque, prévenu sur-le-champ, en informera-t-il le roi ? Personne ne peut l'affirmer. Et c'est Moussa Saâdi, le ministre de l'Energie et des Mines, qui prend en charge les négociations. Le coût de la bombe est estimé à près de 30 millions de dollars dont une partie concernant l'étude de faisabilité aurait même été payée. L'équipe de Becker se déplace-t-elle alors en décembre 1980 pour présenter son projet en haut lieu ? Encore une fois, personne ne peut le dire. Le projet n'aboutit pas et pour cause, les experts de l'institut seront pris en flagrant délit alors qu'ils tenaient des propos douteux sur le projet et sur la crédulité des Marocains. Ces derniers ne donneront pas suite mais reprendront attache avec l'institut quelque temps plus tard. Leur tentative sera vaine puisque l'établissement avait entre-temps été mis en liquidation judiciaire à cause de certains marchés passés en Afrique noire. Le rêve marocain d'avoir une bombe atomique se serait-il réalisé autrement ? Rien n'est moins sûr.

Les scientologues ont-ils séduit Hassan II ?


« Un des pays majeurs que nous avons perdus fut le Maroc ", déclara Elena Lorell, disciple de l'Eglise de Scientologie au début des années 80. Selon des documents officiels déclassifiés émanant de services de renseignements étrangers et des témoignages d'anciens scientologues, le gourou de la secte américaine, L.Ron Hubbard, convoitait le pays, perçu comme amical. En 1967, il entame une odyssée le long de la côte atlantique marocaine avec sa marine privée (la Sea Org) à bord de l'Apollo. Il tente d'infiltrer l'administration royale en 1972 et réussit à rencontrer Oufkir, par l'intermédiaire du colonel Allam, lors d'une soirée. Il lui proposera l'utilisation de l'électromètre, outil-miracle censé démasquer les félons au roi… Gary Armstrong, un des logisticiens de l'Apollo affirme : " Tout ce dont je suis certain, c'est qu'il y a eu, à un moment donné, un contact direct avec Hassan II ". Qui manipule qui ? Il apparaît que l'entourage de Hubbard aurait été infiltré par des agents de la CIA pour suivre et peut-être jouer un rôle dans les coups d'Etat. Un mémorandum daté du 13 juillet 2003, adressé à la Maison-Blanche par une obscure organisation réputée proche de l'Eglise de Scientologie, reprend une ample rumeur accusant la CIA d'avoir appuyé Oufkir dans son putsch et manipulé Hubbard. Hassan II a-t-il été victime de tentatives d'assassinat de l'Agence en tant qu'allié devenu encombrant ? Les commissions d'enquête (Rockfeller et Church) du Congrès US sur le rôle de la CIA dans les renversements de nombreux régimes dans les années 70 n'ont pas pu statuer sur ce qui se serait passé au Maroc.

Que doit Chirac à Hassan II ?



Majesté, je dois beaucoup à votre père et, si vous le souhaitez, tout ce qu'il m'a donné, je m'efforcerai de vous le rendre ", les propos sont de Jacques Chirac à Mohammed VI un certain 25 juillet 1999, jour de l'enterrement de Hassan II. Mais que doit donc Chirac à Hassan II au point de faire une promesse aussi solennelle ? La réponse donnée par le président français lors d'un colloque à la mémoire de Hassan II, peu après la disparition du roi, ne convainc pas grand-monde : " Je dois (à Hassan II) une sorte d'initiation aux complexités et aux valeurs du monde arabe et musulman. Je lui dois des analyses visionnaires sur les drames mais aussi sur les chances de paix au Proche-Orient. Je lui dois une plus claire conscience des enjeux internationaux, du rôle de l'Europe en Méditerranée mais aussi ce que le monde attend de la France ". Cette réponse se trouve, entre autres, dans le livre de Jean-Pierre Tuquoi " Majesté je dois beaucoup à votre père " sorti en 2006. Le journaliste du Monde a dévoilé les relations presque familiales entre la nomenklatura française et les élites de Hassan II. Des rumeurs persistantes veulent que le monarque marocain ait été l'un des plus généreux donateurs de Jacques Chirac (avec le président gabonais Omar Bongo) pour ses campagnes RPR. "Des valises bourrées de billets de banque auraient fait le trajet Rabat-Paris lorsqu'approchait une échéance électorale capitale pour le grand Jacques ", peut-on lire dans le livre de Tuquoi. Beaucoup de bruit mais pas le moindre indice ; des soupçons mais rien d'avéré.Un autre habitué des arcanes du palais royal, un Français, Raymond Sassia, est convaincu que Driss Basri, suivant les instructions de Hassan II, a été le "porteur de valises" du roi et qu'il a alimenté Jacques Chirac. Le train de vie fastueux que mène le couple Chirac à chacun de ses déplacements, les factures de la Gazelle d'Or de Taroudant, seraient également financés par le contribuable marocain. Mais s'il est un sujet dont on ne parle jamais, ce sont bien les " Château(x) Chirac ", c'est-à-dire ces résidences de luxe qu'on prête à Jacques et Bernadette en terre chérifienne et où il ne mettent quasiment pas les pieds. Mais difficile de démêler le vrai du faux.

Abdelkrim voulait-il une « république du Rif » ?


Une République au sein de notre vieux royaume chérifien. Voilà le pari que s'était lancé l'un des Marocains les plus charismatiques de notre Histoire, Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi. On l'ignore trop souvent mais le Maroc, à travers l'action du grand leader rifain, a indirectement initié plusieurs des mouvements nationalistes du XXème siècle. La cause ? La fondation, en janvier 1923, de la République du Rif. Cette initiative, audacieuse en pleine ère coloniale, est la principale conséquence de la victoire rifaine d'Anoual contre les troupes espagnoles, en juillet 1921. L'indépendance territoriale du Rif acquise, Abdelkrim concrétisa son souhait de fédérer l'ensemble des tribus rifaines au sein d'un même Etat. L'expérience dura plus de trois ans. Dirigée par Abdelkrim ainsi que par plusieurs membres de sa famille, la République du Rif avait une capitale (Ajdir), des institutions, une armée, une monnaie, un drapeau et surtout un territoire acquis grâce à une victoire prestigieuse et historique. Proclamant sa modernité et son attachement à l'Islam, la République d'Abdelkrim était une menace pour les puissances occidentales colonisatrices, parmi lesquelles la France et l'Espagne, mais aussi pour le Makhzen, inquiet de voir son autorité sérieusement remise en cause sur le sol marocain. Les autorités françaises ont donc convenu d'une action commune avec l'Espagne pour éliminer la résistance rifaine. La capitulation d'Abdelkrim El Khattabi, le 27 mai 1926, signifia la fin de la République du Rif.

Que faisait Hassan II au « Club Safari » ?


A l'image de l'opération Condor, qui a vu au début des années 70 les régimes tyranniques d'Amérique Latine oublier leurs conflits et s'unir pour éliminer leurs opposants respectifs, l'Administration américaine a décidé de cloner le même modèle en Afrique du Nord et au Moyen-Orient avec le " Club Safari ". Ce club formé durant l'ère Carter regroupait le comte Alexandre de Marenches, chef des services secrets français à l'étranger, le président égyptien Anouar Sadate, le chah d'Iran, Kamal Adham, chef des services saoudiens du roi Fayçal et…le roi Hassan II. Ce cercle allait être dissous après que le journaliste égyptien Mohamed Hassanine Haykal en révéla l'existence. Le défunt monarque aurait même été derrière l'idée de la création de ce réseau. Les dernières études du journaliste John K. Cooley publiées sous le titre " CIA et Jihad, 1950-2001 " dévoilent qu'en 1977, le " Club Safari" favorisa la visite de Sadate à Jérusalem. Et que c'est bien le roi Hassan II qui organisa une première rencontre secrète entre le général israélien Moshé Dayan et le Vice-Premier ministre égyptien, chargé des services secrets. Toujours dans le cadre des activités du " Club Safari ".

Qui a poussé les juifs à l'exil ?


La communauté juive marocaine compte aujourd'hui environ 4.000 membres. Avant 1948, elle en comptait 70 fois plus, soit environ 270.000 personnes. Comment est-on arrivé à la quasi-disparition de la plus importante communauté juive du Maghreb ? Les différents observateurs se contredisent sur certains points mais se rejoignent sur d'autres. Pour Simon Lévy, directeur du Musée du Judaïsme marocain (Casablanca), il y a eu 3 vagues d'émigration. La première eut lieu en 1948 avec la création de l'Etat d'Israël et s'étale jusqu'en 1956, pour des raisons essentiellement économiques. Aux yeux de l'Agence Juive Internationale, les juifs marocains constituaient un « réservoir de main-d'œuvre bon marché ». Mais pour Robert Assaraf, qui a occupé d'importantes fonctions publiques et privées au Maroc, et Serge Berdugo, président de la communauté israélite marocaine, la véritable raison est religieuse et idéologique : il s'agissait, pour les juifs marocains, de rejoindre ce qu'ils considéraient comme leur vraie patrie. Ils émigrent alors massivement, dans la clandestinité, grâce aux efforts conjugués du Mossad dès 1947, secondé par l'Agence Juive en 1949 et la Hebrew immigration assistance society, tout cela sous l'interdiction officielle d'émigrer des autorités coloniales. cent mille personnes ont,à cette époque, déjà pris le départ. Entre 1956 et 1961, les organisations sionistes sont alors interdites après avoir été tolérées. En 1961, Hassan II commence à régner et Oufkir, alors ministre de l'Intérieur, aurait signé des passeports collectifs, après une transaction de 500.000 dollars en espèces entre des intermédiaires et un prix fixé à 25 dollars par émigrant autorisé à quitter le pays, tout cela négocié avec le Mossad. C'est la thèse défendue par Agnès Bensimon dans son ouvrage « Hassan II et les juifs, Histoire d'une émigration secrète ». S'ensuivront, d'après l'auteure, de fructueuses relations entre le général et l'organisation israélienne.

Que cache l'affaire Tabit ?


Qui ne se souvient de l'affaire Tabit, feuilleton judiciaire de l'année 1993 ? L'ex-commissaire Mustapha Mohamed Tabit avait été exécuté le 5 septembre, sept mois après sa condamnation à mort, pour "attentat à la pudeur, défloration, viol avec violence, rapt et séquestration d'une femme mariée, actes de barbarie, incitation à la débauche entre autres". Pendant des années, Mustapha Tabit a violé des femmes dans une garçonnière située à Casablanca. Un lieu où elles se rendaient par la force et où de surcroît elles étaient filmées durant les exactions. Ce qui a été le plus grand scandale des années 90 ne défraye plus la chronique aujourd'hui mais soulève toujours des interrogations sur l'implication supposée de hautes personnalités du monde politico-judiciaire. Car l'ancien commissaire des Renseignements généraux était un homme très puissant à Casablanca. Ses relations étaient nombreuses et surtout haut placées. La disparition de deux des cassettes vidéo de l'affaire n'avait fait qu'alimenter la thèse selon laquelle l'affaire Tabit n'aurait été qu'un prétexte pour dissimuler d'autres affaires plus critiques. Le scandale a d'ailleurs été très suivi par l'opinion publique marocaine, stupéfaite de découvrir de quoi étaient capables certains serviteurs de l'Etat. Si le cas Tabit a été traité sans aucune pudeur par les médias, il a très vite été éclipsé par la justice, laquelle a discrètement classé le dossier juste après que le commissaire a été exécuté.


Dernière édition par le Lun 18 Sep - 8:10, édité 1 fois
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Message par shadow Lun 18 Sep - 8:10

Qui a comploté en 1963 ?


Deux ans du règne de Hassan II s'étaient à peine écoulés lorsque éclate l'un des plus grands procès politiques du Maroc indépendant. Il concerne directement le jeune souverain puisqu'on jugea à Rabat un « complot contre la vie du roi ». Les accusés, plus d'une centaine, étaient essentiellement issus de l'Union Nationale des Forces Populaires (U.N.F.P.). La plupart des dirigeants du parti de gauche ainsi qu'une centaine de militants ont été inculpés pour avoir voulu attenter à la vie de Hassan II. On décida de juger un complot armé destiné initialement à renverser le régime. Le procès qui s'est ouvert en novembre 1963 a duré plus de cinq mois. Plusieurs inculpés célèbres figuraient sur le banc des accusés parmi lesquels Fqih Basri, Moumen Diouri ou encore Omar Bendjelloun. Le verdict du procès aura marqué les esprits par sa sévérité. En effet, plusieurs militants et dirigeants ont été condamnés soit à mort, soit à de lourdes peines de prison. Le « complot de 1963 » a été le premier de l'ère Hassan II. Celui-ci avait déjà été victime d'un complot en 1960 alors qu'il n'était encore que prince héritier, ouvrant une longue série de complots et de procès qui jalonnèrent son règne. Les procès qui ont touché la gauche, les plus nombreux, ont été particulièrement spectaculaires. Le « complot de 1963 » est intervenu quelques mois seulement après la tenue des premières élections législativeset communales du Maroc, aux mois de mai et juillet. Des électionsaux résultats contestés non seulement par l'U.N.F.P. mais aussi par le parti de l'Istiqlal. Depuis cette date, un climat de suspicion généralisé allait se maintenir entre les différents acteurs de la vie politique marocaine.

Que cache l'affaire Pernod-Ricard ?


Les relations entre Pernod-Ricard et le Maroc ont été révélées par un témoignage de Ali Bourequat, ancien détenu politique au PF3. Dans une interview au journal Maintenant, il aurait révélé que dans les années soixante, des voyous qui travaillaient pour les services parallèles gaullistes et pour Hassan II ont installé au Maroc un trafic international de stupéfiants. Pernod-Ricard servait de couverture aux services spéciaux français pour le trafic de drogues, comme pour le reste. D'ailleurs, lors du démantèlement de la "French Connection" (1971), qui faisait parvenir de l'héroïne aux ةtats-Unis via le Canada, les noms de Jean-Charles Marchiani et de Charles Pasqua sont cités par la presse anglo-saxonne. Pendant près de neuf ans, Jean Venturi était l'importateur et le distributeur en Amérique du Nord du pastis Ricard, statut qui lui servait de couverture pour assurer plus facilement l'importation d'héroïne provenant de Marseille. Son supérieur hiérarchique était alors Charles Pasqua. Un témoignage de Mme Jacqueline Pilé-Hémard, elle aussi réfugiée politique aux USA, raconte que la famille Hémard, propriétaire de Pernod-Ricard, a contribué à mettre en place au Maroc des installations de transformation de la cocaïne. Cela a commencé en 1962 et a duré jusque dans les années 80. Charles Pasqua a travaillé durant dix ans pour la famille Hémard à la branche export avec le Maroc.

Qui a fait croire aux « avions renifleurs » ?


Talsint n'aura pas été le premier bluff pétrolier au Maroc. En 1979, une société française équipée des fameux avions renifleurs avait annoncé la découverte de gisements extraordinaires de pétrole au Maroc. La fameuse affaire des avions renifleurs commence en 1976, lorsque Pierre Guillaumat, à l'époque président d'Elf, compagnie pétrolière publique, avait convaincu le président Giscard d'Estaing d'investir près d'un milliard de francs dans un procédé bidon et ridicule de prospection pétrolière. Une opération qui aurait permis au président d'Elf de financer certains hommes politiques et d'arroser les services secrets français. Hassan II, grand copain de Giscard, lui aurait proposé de faire les expérimentations dans le Sahara marocain. A l'issue de ces expériences, on annonça la découverte de grandes quantités de pétrole dans le sous-sol marocain. Cette information avait d'ailleurs couvert de ridicule le président français, Valéry Giscard d'Estaing, après une campagne de l'hebdomadaire satirique "le Canard enchaîné". ہ l'époque, le roi Hassan II avait demandé aux Marocains de rêver avec lui (helmou maâya).
Qui savait pour Tazmamart ?


En mai 2004, deux livres vont apporter la preuve que bon nombre de politiciens étaient en effet au courant de l'existence du tristement célèbre bagne de Tazmamart. Les témoignages apportés par Aïda, l'épouse du capitaine Hachad qui a passé près de 20 ans dans ce centre de détention secret, révèle l'absence de tout courage, voire la lâcheté de responsables de partis qui font encore partie du paysage politique marocain. Pire, des personnalités de la gauche vont faire la sourde oreille aux doléances d'une femme à la recherche de son mari embarqué dans la tentative d'assassinat de Hassan II en août 1972, et qui se retrouvera " condamné " à une mort lente au bagne de la honte. Aïda contactera aussi l'actuel secrétaire général du RNI, M. Ahmed Osman qui, dans les années 70, était au centre du Pouvoir. Ses doléances n'auront aucune suite. Idem pour le Dr Abdelkrim El Khatib, l'ex-secrétaire du PJD qui lui suggérera tout simplement de contacter Mme Bolivar qui dirigeait alors les palais du roi à Marrakech. Le ministre d'Etat de l'époque et actuel secrétaire général du Mouvement Populaire, Mahjoubi Aherdane, a eu pour réponse aux griefs d'Aïda, une proposition de l'aider pour des problèmes personnels. L'actuel patron de l'USFP M. Mohamed Elyazghi ainsi que son parti n'ont pas eu le courage d'interpeller les pouvoirs publics sur les conditions inhumaines des prisonniers de Tazmamart. Alors que M. Elyazghi a été personnellement contacté par Aïda Hachad quand il était en campagne électorale pour les élections législatives de 1977. Cette femme a bénéficié d'un seul soutien politique. Contacté en 1991 par Mme Hachad, l'ex-secrétaire général de l'OADP, M. Bensaïd Aït Idder, posera quelques jours plus tard une question orale au Parlement concernant les prisonniers du bagne à l'intention du ministre de la Justice de l'époque, Moulay Mustapha Belarbi El Alaoui. Et ce devant l'indignation des Fathallah Oualalou, Saâd Alami et Ali Yata qui ne tenaient surtout pas à contrarier Hassan II.

Que vaut le Markar de Hassan II ?


Stupéfaction et résignation. Ce sont les sentiments vécus par les Marocains lorsqu'en 1985 ils apprendront que le roi Hassan II venait d'"inventer" un appareil médical ultra perfectionné, présenté par moult reportages de la RTM. Le "premier sportif" se découvrait également une vocation de scientifique émérite. Le 9 avril 1985, il déposera une demande de brevet d'invention, enregistrée sous le numéro 20 630, d'un dispositif pour la détection, l'étude et la surveillance de maladies, notamment cardiaques. C'est peut-être l'expression la plus distincte du sentiment mégalomaniaque du roi défunt. Certains considèrent cette néo-vocation scientifique du défunt roi comme une espièglerie, un "private joke" au sein de sa Cour. L'appareil en question, censé pister toutes les maladies cardiaques grâce à un système qui confine en réalité à la résonance échographique, n'a jamais été pris au sérieux par le corps médical. Il n'aurait servi qu'à apaiser les poussées hypocondriaques du souverain et d'outil de propagande pour un roi que l'on voulait omniscient.
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