Affaire Kharraz: Le dossier passe à la gendarmerie
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Affaire Kharraz: Le dossier passe à la gendarmerie
· Le scandale a provoqué un raz-de-marée parmi de hauts responsables sécuritaires à Tanger
Depuis l’arrestation d’Erramach, le baron de la drogue, jamais une affaire n’a suscité autant de surprise que celle de l’interpellation du trafiquant Mohamed Kharraz, alias Cherif Louidane. Ce dernier a entraîné dans son sillon un grand nombres de responsables sécuritaires. Ainsi, de grands commis de l’Etat sont en garde à vue depuis mardi.
A Tanger et dans le reste du Royaume, l’histoire est sur toutes les lèvres. Serait-ce la fin des ripoux et des protections policières?
L’implication de hauts cadres de la sûreté, dont Abdelaziz Izzou, semblait évidente pour certains. Même si l’enquête en cours devra préciser le degré de leur relation avec le dénommé Cherif Bin Louidane, autre trafiquant notoire. Selon certaines sources, la complicité de Kharraz avec les forces de sécurité était telle que même le réaménagement du siège de la Sûreté régionale de Tanger aurait été financé par l’argent du trafic de drogue de Bin Louidane. Ce dernier disposerait par ailleurs de larges propriétés foncières à Tanger et dans sa région, essentiellement destinées à blanchir les revenus de son trafic. Mais l’essentiel de sa fortune aurait déjà été mis en lieu sûr, au sud de l’Espagne, repaire de bon nombre des trafiquants marocains de tous bords. La boîte de Pandore ouverte par Kharraz n’est pas prête de se refermer.
La chute des Izzou, Lahlimi et compères laisse entrevoir le début d’une nouvelle ère: plus question d’impunité pour les policiers, douaniers, etc. La liste, publiée par le ministère de l’Intérieur il y a deux jours, ne serait, selon des sources proches du dossier, que le premier chapitre d’un long feuilleton (cf. www.leconomiste.com). Au total, il s’agirait de 13 autres membres des services de la police judiciaire de Tanger, 17 membres de la gendarmerie et 26 agents d’autorité - dont un ex-gouverneur.
Selon d’autres sources, des élus de la Chambre de commerce de Tanger seraient eux aussi impliqués, dont un ancien président de la chambre. L’affaire risque bien de faire tâche d’huile, d’autant plus que Mohamed Kharraz avait de nombreuses entrées auprès des autorités locales.
A noter qu’il a été arrêté en début de septembre à 45 kilomètres de Tanger. Il avait pris la fuite dans la foulée de l’arrestation de Mounir à Tétouan en 2003.
De son exil doré sur la Costa del Sol, il a continué à gérer son trafic.
Les personnes qui le connaissaient assureraient que, contrairement à Errammach, Bin Louidane était assez discret. De retour à Tanger, il aurait été arrêté en plein petit-déjeuner.
Economiste
Depuis l’arrestation d’Erramach, le baron de la drogue, jamais une affaire n’a suscité autant de surprise que celle de l’interpellation du trafiquant Mohamed Kharraz, alias Cherif Louidane. Ce dernier a entraîné dans son sillon un grand nombres de responsables sécuritaires. Ainsi, de grands commis de l’Etat sont en garde à vue depuis mardi.
A Tanger et dans le reste du Royaume, l’histoire est sur toutes les lèvres. Serait-ce la fin des ripoux et des protections policières?
L’implication de hauts cadres de la sûreté, dont Abdelaziz Izzou, semblait évidente pour certains. Même si l’enquête en cours devra préciser le degré de leur relation avec le dénommé Cherif Bin Louidane, autre trafiquant notoire. Selon certaines sources, la complicité de Kharraz avec les forces de sécurité était telle que même le réaménagement du siège de la Sûreté régionale de Tanger aurait été financé par l’argent du trafic de drogue de Bin Louidane. Ce dernier disposerait par ailleurs de larges propriétés foncières à Tanger et dans sa région, essentiellement destinées à blanchir les revenus de son trafic. Mais l’essentiel de sa fortune aurait déjà été mis en lieu sûr, au sud de l’Espagne, repaire de bon nombre des trafiquants marocains de tous bords. La boîte de Pandore ouverte par Kharraz n’est pas prête de se refermer.
La chute des Izzou, Lahlimi et compères laisse entrevoir le début d’une nouvelle ère: plus question d’impunité pour les policiers, douaniers, etc. La liste, publiée par le ministère de l’Intérieur il y a deux jours, ne serait, selon des sources proches du dossier, que le premier chapitre d’un long feuilleton (cf. www.leconomiste.com). Au total, il s’agirait de 13 autres membres des services de la police judiciaire de Tanger, 17 membres de la gendarmerie et 26 agents d’autorité - dont un ex-gouverneur.
Selon d’autres sources, des élus de la Chambre de commerce de Tanger seraient eux aussi impliqués, dont un ancien président de la chambre. L’affaire risque bien de faire tâche d’huile, d’autant plus que Mohamed Kharraz avait de nombreuses entrées auprès des autorités locales.
A noter qu’il a été arrêté en début de septembre à 45 kilomètres de Tanger. Il avait pris la fuite dans la foulée de l’arrestation de Mounir à Tétouan en 2003.
De son exil doré sur la Costa del Sol, il a continué à gérer son trafic.
Les personnes qui le connaissaient assureraient que, contrairement à Errammach, Bin Louidane était assez discret. De retour à Tanger, il aurait été arrêté en plein petit-déjeuner.
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